Jour 6: Morlaix
Grosse journée. Je me lance.
Ce matin, le décallage horaire a encore eu raison de mon heure de réveil naturelle. Comme un gros fainéant, je me suis réveillé à 11 h, alors que je m’étais dit que je quitterais Locmélar vers 12h pour rejoindre Samuel Allo, à 30 minutes de route de là.
Finalement, j’ai réalisé que c’est demain que j’ai rendez-vous avec Sam. Quelle organisation! Tant pis, mon sac est fait, je quitte! Direction… je sais pas trop. Je ne veux pas trop m’éloigner, car je devrai faire la route inverse pour aller à mon rendez-vous… Je décide donc de filer vers Morlaix. Patrik Ewen y vit et m’avait dit qu’on pourrait faire une soirée de conte chez lui.
En quelques minutes, je me fais embarquer. Vive la Bretagne! On me dépose à Landivisiau, près de la bretelle d’autoroute pour aller vers Morlaix. 3 averses et 1h30 plus tard (vive la Bretagne), on m’embarque. Je descends, centre-ville, et je mange une énième crêpe de sarrasin. Le paradis existe.
Non loin, il y a une auberge jeunesse, si jamais… Je téléphone Patrik, il est débordé, et sa maison aussi. On se planifie un truc pour la mi-novembre. D’ici là… je marche. Je tombe sur un lieu nommé la maison des jeunes et de la culture. Ça sonne bien et ils sont ouverts le samedi, yé! J’entre, lis deux-trois affiches et un gars vient vers moi. Yoan. Il travaille ici. Il a lu le récit de Samuel Allo, mon voyage lui parle, lui-même un grand routard. Il me tend un dépliant: c’est ce qu’il te faut!
LA CHARETTE AUX MERVEILLES 17e édition: paroles, récits et contes en pays de Morlaix. Ça commence ce soir. Je prends le paris! C’est un peu en retrait de Morlaix, dans le pire des cas, c’est 1h15 de marche. Mon plan est bon je crois. J’vais taper dans un nid de conteurs. Il y a entre autres un show de Jeanne Ferron: Roméo et Juliette, je l’avais vu à Trois-Pistoles et j’avais ADORÉ! Je ne peux pas rater ça.
Toutefois, c’est à 20h30, ce qui fait que je vais me retrouver à 22h00 sans logis dans un petit recoin peu peuplé… Confiance. Si je voulais du confort, je n’avais qu’à rester chez nous… et je serais surement en train de me dire que j’aurais dû partir à l’aventure. Il y a des choses qu’on ne peut remettre à demain, vivre en fait parti.
Pour voir le tracé du voyage:
Merci au Conseil des arts et des lettres du Québec pour son soutien au projet Colportage